17 janvier 2011

Somewhere

Mais où donc est allée Sofia ?

Cela faisait un bon bout de temps que nous entendions parler de « Somewhere ».
LE nouveau film de LA Sofia Coppola était parmi les plus attendus de cette nouvelle année 2011. Bande annonce dès le mois de Novembre, articles de presse nombreux  sur la réalisatrice ainsi que les acteurs surpopularisés (cf Elle Fanning en couverture de « Jalouse »  au mois de novembre) et même petit avant gout lors d’une exposition au Bon Marché.
Bref, Sofia a beaucoup investit dans sa stratégie de communication. Le film fait du bruit.
Nul besoin donc de rappeler l’histoire de Johnny (Stephen Dorff), acteur complètement perdu, désorienté et troublé, dont la vie semble prendre un tournant à la suite d’un séjour avec sa fille, Cléo (Elle Fanning), divine.

Mon cœur balance entre platitude totale ou art extrême.

Il est vrai que l’action du film (si action il y a) prend un certain temps à se mettre en place.  Le manque de dialogues, les longs silences, les plans interminables ainsi que les scènes de vie creusent, le rendent beaucoup trop lent voire plat.
Une platitude qui pourrait ennuyer alors que le film paraît très riche d’un point de vue esthétique et artistique.
Selon moi, pour comprendre et tenter d’apprécier « Somewhere », il ne faut pas voir le film comme tel, mais comme une succession de tableaux. Chaque plan est un tableau qui nous livre une certaine analyse de la vie, celle de Sofia Coppola. Toutefois, la lenteur des images nous permet d’en étudier la composition, d'en saisir les détails et de les comprendre. Ainsi la réalisatrice nous invite à construire à notre tour notre propre analyse. Peut être cela expliquerait-il l’absence de réels dialogues ?  Sofia nous offre donc une liberté d’interprétation, et ne nous impose pas formellement la sienne


Après des films tels que "Lost in transaliton", "Virgin suicides" et "Marie-antoinette", Sofia a placé la barre très haut. "Somewhere" semble se démarquer et introduit un nouveau style au répertoire de la réalisatrice. La bande originale de ses films, elle, est toujours aussi accordée à l'ambiance, créant une harmonie agréablement surprenante. 
A écouter, les groupes francais Air et Phoenix.




Roxane



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